[Tutoriel 01] Mon Salon - [Tutorial 01] My Living-Room

Quelque part dans le nord de l’Angleterre, dans une des impasses reliées à la rue principale de Flagley-le-Haut, la demeure des Geiger – qui, d’un point de vue extérieur, avait tout d’une maison classique du village – se situait au numéro 15, au fond de la petite rue qui ne débouchait sur rien. A l’intérieur de la bâtisse, plutôt bien entretenue, les quatre membres de la petite famille passaient une journée ordinaire… ou presque.

 
« Papa, papa, t’es où ?  fit la petite voix de Lisa qui descendait les escaliers.
 
-         Là, dans la cuisine, répondit machinalement une voix plus grave.
 
-          Ne me dis pas que tu essaies encore de faire à manger ?! s’étonna la petite fille qui leva les yeux vers son père, en constatant le désastre.
 
-         Allumette est malade et ta mère est sortie arroser les Voltiflores, se justifia l’homme tandis que de fugaces plaques de rougeur passèrent sur ses joues.

 
L’un des champignons que le père pointa alors de sa baguette pour le couper en fines lamelles se mit alors à bondir dans tous les sens, jusqu’à aller s’échouer dans le canapé du salon. Lisa soupira. Pathétique.

 
-          Où est ton frère ?  reprit l’homme, après un moment de silence, pour changer de sujet.
 
-          Aucune idée, il doit encore faire ses trucs sans le moindre intérêt, soupira Lisa.
 
 
Les moments où Ethan la laissait en paix étaient suffisamment appréciables pour pas qu’elle se mette à le chercher. Puis son petit frère l’avait trop bassiné ce matin avec les capacités offensives du trio de poursuiveurs des flèches d’Appleby. Pfff, comme s’ils avaient la moindre chance de gagner la ligue cette année…
La fillette croisa le regard de son père qui se fit alors plus strict. Respecter les goûts de son frère, ne pas se moquer de lui, aller le chercher. Voilà quelle était l’injonction du paternel sans avoir prononcé le moindre mot. Sans chercher à contester quoi que ce soit, Lisa retourna au pied de l’escalier, leva la tête et mit ses mains en porte-voix de part et d’autre de sa bouche :
 
« Ethaaaaaaaaan ! Desceeeeends si tu es dans ta chambre ! » fit la voix aigüe de Lisa.
 
Pendant une fraction de seconde elle avait été tentée d’ajouter ‘Papa prépare à manger’, mais elle s’était ravisée, se disant que cela risquait de ne pas du tout convaincre le frangin de descendre dans les parties communes. Elle fit quelques pas en arrière, fredonnant à voix basse, observant l’homme qu’elle admirait tant rater son omelette, agrémentant involontaire son plat de coquilles croustillantes.
Car malgré ses compétences pitoyables en matière culinaire, Lisa admirait son père. Parfois maladroit, la petite fille savait qu’il était un sorcier très compétent et passionné. Même s’il était un peu trop distant et sévère par moments, il allait lui manquer quand elle serait à…
 
Toc-toc.
 
Un petit bruit sec se fit entendre au carreau de la fenêtre. Ethan qui voulait encore avoir leur attention ?
Non, un hibou qui cherchait à donner son fardeau accroché à la patte. Sûrement encore Oma Marlene qui envoyait des nouvelles. Lisa jeta un regard à son père qui acquiesça d’un signe de tête lui autorisant à aller ouvrir et prendre le courrier. Lui avait les mains empêtrées dans une pâte bien trop liquide…
La petite fille se précipita alors à l’autre bout du salon pour ouvrir la fenêtre et prendre les enveloppes que lui tendit le volatile. Il y en avait deux et..
 
 
Lisa sentit l’excitation monter en elle. Elle avait reçu une lettre ! Une lettre à elle !
 
« Papa, c’est du courrier pour moi et Ethan ! » s’exclama-t-elle.
 
Elle déchira l’enveloppe, ne faisant pas attention au sceau qu’elle portait. Droite comme un piquet, la petite fille lut rapidement le contenu de sa lettre, en souriant.
 
« C’est Poudlard ! » fit-elle après quelques secondes. « C’est la liste des fournitures ! Il faut une baguette magique !! On va aller à Londres comme pour la fois où tu avais cassé la tienne, hein ?! Et un chaudron ! Il faut un chaudron ! Il m’en faut un bien, depuis le temps que je veux en avoir un ! Faudra bien le choisir, pas prendre n’importe quoi ! » enchaîna-t-elle, sans reprendre son souffle.
 
Son regard se porta une nouvelle fois sur le morceau de parchemin qui venait d’égayer sa journée.
 
« Et on a le droit à un animal ! Je suis sûr qu’Ethan va encore passer des heures à l’animalerie… Oh ! Et on pourra aller voir le magasin de balais ? Ils ont rien dit sur le Quidditch ! La plupart des joueurs professionnels ont pratiqué à Poudlard pourtant ! »
 
Avoir son propre balai ! Quel doux rêve impossible. Sa mère était contre, elle le savait. Trop dangereux, puis il y avait des fichus moldus dans le village aussi qui interdisait tout vol dans le jardin.
 
« C’est signé Armando Dippet !! Le directeur lui-mêêême ! » ajouta-t-elle, surexcitée.
 
Elle avait tellement hâte ! Elle serait même prête à avaler le repas de son père sans un mot s’ils pouvaient aller faire les fournitures dans la semaine !

It was a quiet morning. The sun was not shining, but in Scotland, that was completely normal... Althought it was a bit warmer outside for some reason. End of summer... And some light was allowing the household not to use lamps, for once. August had been quite cool. 

In the living-room, Emmy was reading, lying on the couch, when her sister Anna jumped on her. 

"Let's dae something!" said the younger with much much energy. 

Because she had always time to read otherwise, Emmy was rarely saying no to that invitation. And after what they had been through the first years of their lives, she cherished her relationship with her sister. Moreover, she would be leaving quite soon, and they had to enjoy what time they had left together. 

Clothing her book, Emmy pushed Anna playfully to get up. 

"Whit dae yi'll waant tae dae?" she asked. 

"A'm waantin' tae speil a joke oan th' moggie!" almost screamed the little kid. 

She was eight, and somehow, seeing their poor cat being panicked or annoyed was hilarious to her. Emmy shaked her head: she had always been more sensible and empathetic. Her tricks were never really mean, and if it was, she hadn't realized.

"Howfur aboot a joke oan maw 'n' da?" she rather suggested with a mischievous look in her eyes. 

She thought about it for a second and her face lit. 

"Ah ken! let's scouk in th' couch, under th' cushions, 'n' whin thay come, we friten thaim!"

Anna laughed and jumped with excitement. The sisters started to set their prank, and were almost ready... when a strange sound startled them. 

"Whit wis that?" asked Anna, a bit scared. 

Emmy looked around... and her heart skipped a beat: at the window, a magnificent owl was knocking and waiting, a letter in its beak. 

"Is that...?" she started to say. 

Anxiously, she almost ran to the window and oppened it. The owl dropped the letter and left immediately. 

Emmy took the envelope, stared at it for long minutes, while her sister was waiting, a bit confuse. 

"Whit's it?" she questionned from the couch. 

"Mah letter fae Hogwarts..." eventually answered Emmy, looking at the school crest. 

Finally she opened it and read it, her eyes tearing up with joy. She was going to learn magic!!!

***

A few days later, it was time to make a trip to London. A lot of stuff was needed, to be ready when school would start! After heart-breaking goodbyes with her sister, Emmy hugged her parents strong, and sighed big time. 

"Ah will write tae ye, a lot!" she promised with emotion in her voice. 

Eventually, she put a foot in the chimney. A bag on her back, a trunk in her hand, and some powder in the other, she said as clearly and English as possible the name of the London street she was supposed to go to at first. 

A few seconds later she was gone.

Au grenier d’une maison au nord de l’Angleterre, un enfant, qui venait à peine de franchir le cap de ses onze ans, observait avec attention un aquarium, ou plutôt, un vivarium. Passant les doigts de sa main droite délicatement sur le bord de la vitre, sa main gauche, elle, rédigeait des notes et dessinait des croquis. Une sorte de scarabées aux couleurs éclatantes et aux ailes déployées semblait dormir dans un coin de l’habitat que le jeune Ethan semblait avoir voulu recréer de toutes pièces. L’enfant, venant d’apercevoir la drôle de posture qu’avait son petit animal, ouvrit le vivarium au moment où sa sœur criait son nom en bas de l’escalier. Ethan l’ignora, sachant les mots de sa frangine au fond de sa tête. Pour l’heure, l’une de ses créatures semblait au plus mal.
 
Le prenant délicatement par les côtés alors que des dizaines d’insectes en tout genre fuyaient la main de ce géant, Ethan le déposa dans le creux de sa main et dû constater l’effrayante vérité. Son scarabée était mort. Ethan déposa son scarabée sur une plaque, prit une aiguille et le piqua. Sous lui, il note :
 
 
Une rangée de scarabées, des couleurs toutes aussi éclatantes les unes que les autres étaient alignées. Une date et le nombre de jours de vie y étaient inscrits. 132 jours, 98 jours 153 jours, etc. Ethan déposa finalement sa plaquette et descendit les escaliers menant à la cuisine. Il entendait la voix de sa sœur sans vraiment en comprendre les mots, jusqu’à ce qu’elle prononce son propre nom. À l’animalerie ? Ethan se dépêcha de descendre les dernières marches et s’exclame :
 
« On peut aller à l’animalerie ? Il me reste que quatre scarabées… Et j’aimerais bien avoir un billywigs. »
 
Ethan se retourna vers son père avec des yeux de supplication avant de voir qu’il faisait la cuisine. Il se retourna vers sa sœur d’un air interrogateur avant de voir qu’elle tenait une lettre en main. Elle mentionna le directeur de Poudlard et le teint d’Ethan devint livide. Oh. C’était le moment tant attendu. Il chercha sa propre lettre du regard. Même s’il était près d’un an plus jeune que Lisa, Ethan et elle avaient tous les deux 11 ans et pouvait donc tous les deux se rendre à l’école cette année. Cela rassurait beaucoup le gamin, qui n’aurait pas aimé être seul à entrer à l’école, une année plus tard.
 
Il décacheta l’enveloppe et rougit. Oh ça y était, il pourrait y aller. En lisant la liste de fourniture, le regard d’Ethan changea alors qu’il se tournait vers sa sœur :
 
« Ils disent juste qu’on peut choisir entre un hibou, un chat, un rat ou un crapaud… Tu crois que je peux apporter mon vivarium ? »
 
Ethan se retourna vers son père qui s’était remis à tenter de faire la cuisine. Un vivarium, ça ne dérangerait personne, non ?
 
« Tu pourrais demander à Monsieur Dippet, papa ? »
Dieter soupira :
 
-On verra Ethan. On va commencer par aller chercher vos fournitures scolaires.
 
Ethan  baissa la tête, déçu. Il s’agissait d’un non déguisé, il en était certain. Son père lui jeta un regard compréhensif :
 
-Si tu veux, tu en parleras avec ton professeur de créatures magiques et d’ici là, je m’en occuperai de ton vivarium.
 
Ethan haussa les épaules. Il voyait que son père faisait des efforts, mais il n’était pas convaincu qu’il sache s’occuper de ses insectes. Mais pour le moment, ça ne servait à rien d’insister.
 
«On peut aller chercher nos fournitures tout de suite ? » demanda l’enfant en jetant un coup d’œil à la nourriture que préparait son père.
 
Dieter suivit le regard d’Ethan et soupira.
 
-Allez-y, on mangera lorsque votre mère rentrera.
 
Le sourire d’Ethan s’agrandit alors qu’il se tournait vers sa sœur. C’était maintenant le moment.

Comme d’habitude, Ethan traînait à descendre… Si tant est qu’il fut là-haut. On ne savait jamais ce qu’il trafiquait ni où ni dans quel but. Les activités de son frère dépassaient complètement Lisa. Quel intérêt il y avait-t-il à observer à longueur de journée des mouches moldues ? Si elle ne savait pas Ethan aussi cute, Lisa aurait presque pu penser qu’il passait son temps à arracher les ailes d’insectes ou à torturer ses petites bestioles. C’était bien une activité de garçon stupide ça… Comme les moldus du village qui s’amusait avec leurs bêtises. Heureusement, Lisa savait qu’Ethan était loin d’être bête. Beaucoup trop dans son monde et à l’écart de la réalité, certes.
 
Alors que la fillette partageait son enthousiasme pour la lettre qu’elle venait de recevoir, Ethan choisit bien son moment pour faire son apparition. C’est au moment où elle parlait de l’animalerie avec Papa, qu’il décida à montrer sa bouille. Evidemment, maintenant c’était sûr qu’ils allaient devoir y aller.
 
« C’est quoi encore un billywig ? » questionna-t-elle avec une pointe hautaine dans l’intonation.
 
En vérité, elle était un peu curieuse de savoir de quoi parlait Ethan mais elle ne préféra pas le montrer. Sinon on en avait pour suffisamment de temps pour que leur père puisse apprendre à casser successivement quatre œufs correctement. Et elle n’avait pas envie de passer des heures à discuter d’insectes.
 
Lisa écouta Ethan formuler sa demande d’emport de son vivarium. Ah non ! Il n’allait pas se trimballer avec ce truc-là dans toute l’école ! C’était la honte assurée, là.
 
« Tu sais, avec les animaux des autres élèves qu’il y a, il vaut mieux le laisser ici, ton vivarium, Ethan. » fit-t-elle d’une voix soudainement plus douce. « Il ne faudrait pas que tes insectes se fassent gober par un crapaud d’un camarade. » ajouta-t-elle, espérant que l’argument de sécurité consolerait son frère.
 
Ethan formula alors tout haut ce que Lisa avait follement espéré tout bas. Chercher ses fournitures tout de suite, ça serait incroyable ! La fillette se plaça derrière son petit frère comme pour appuyer sa demande, en regardant son père prendre la décision… qui fut positive !
 
- Oh ouiiiiiiiiiiiiii ! Merci Papa !  s’exclama Lisa, en levant les bras en signe de victoire.
 
- Demandez à Allumette de vous transplaner. Mais il ne pourra pas rester avec vous, il faut qu’il se rétablisse, répondit l’homme tandis que l’omelette dont il avait quitté le regard pendant quelques secondes fut projetée et collée au plafond suite à un mouvement de baguette involontaire.
 
-Allumeeeeeeeeettttteeeeeee ! entonna la petite fille de sa voix aigue qui portait jusqu’à la cave de la maison.
 
L’elfe familial vint alors jusqu’au salon, l’apparence un peu patraque. Après quelques instructions brièvement données, Allumette prit les mains des enfants Geiger et un *CRAC* sonore retentit, laissant Dieter seul dans la maison.

Ethan se retourna vers sa sœur, une lueur d’espoir dans le regard. Elle s’intéressait à ses insectes ? Il avait toujours cru qu’elle s’en fichait complètement. Un sourire éclaira les lèvres de l’enfant alors qu’il s’expliquait :
 
«C’est comme une petite mouche, mais leur piqûre fait léviter pendant plusieurs jours. Pis même, il existe des gens qui sont restés dans les airs pour toujours. En plus, c’est vraiment spécial, car contrairement aux autres insectes, leurs ailes sont au-dessus de leur genre de tête et non sur le côté, donc ça tourne super vite. C’est vrai…»
 
- C’est dangereux Ethan…  répondit Dieter concentré à ramasser les coquilles d’œufs qui s’étaient brisées dans le plat.
 
«Mais non, papa ! C’est classé de catégorie 3 selon la vie et habitat des animaux fantastiques. Ça demande juste un sorcier expérimenté, pis je suis un sorcier expérimenté. »
 
Dieter se retourna vers son fils, un sourire amusé aux lèvres. Ethan croisa les bras. Encore une fois, il comprenait au visage de son père qu’il s’agissait d’un non déguisé. Mais bon, s’il continuait à le demander tout le temps, peut-être qu’il aurait raison de lui. Peut-être… Même si bon, pour le moment, il avait plutôt l’impression que tout le monde tentait de le décourager. Même sa sœur s’était mise de la partie en appuyant son père sur le fait qu’il valait mieux pour Ethan de laisser son vivarium à la maison. Sa sœur avait de bons arguments, au dam d’Ethan qui haussa les épaules, agacé.
 
Il ne porta donc pas vraiment attention à l’omelette qui avait décidé de quitter son nid et il se dirigea plutôt vers Allumette à qui il prit l’autre main. CRACK.

Il n'était que 6 heures du matin, et pourtant c'était bien petite Mana la plus réveillée de la maisonnée. En fait, elle n'avait quasiment pas dormi, bien trop excitée à l'approche interminable de la fameuse date la plus importante au monde: son anniversaire!
La brunette jubilait en serrant son coussin bien fort et en bougeant dans tous les sens sous sa couverture, réfléchissant à ce que ses parents allait bien pouvoir lui offrir.
Ce qu'elle voulait le plus? Et bien, elle aurait bien demander un "Gloster Gladiator" de la Royal Airforce qu'elle avait vu une fois dans un livre, mais ils n'avaient pas assez de place dans le garage pour y mettre un avion, et il risquait d'empiéter sur le jardin du voisin si on le mettait à l'extérieur.
Dommage qu'il soit trop gros, sinon pour sûr que ses parents accepteraient! Papa avait aidé à la base aérienne pendant la guerre après tout!
Non, sinon il y avait l'option d'un nouveau doudou pour remplacer Maggie, son lapin rose démoniaque qui se déplaçait la nuit pour la rejoindre sur son lit, certainement pour la dévorer toute crue ! Brr, rien que d'y penser, la demoiselle était bien contente qu'elle soit partie à la poubelle celle là, même si elle en faisait toujours des cauchemars.
La 2ème hypothèse la plus probable sur une liste de 50 objets différents comportant un télescope, l'encyclopédie de l'année 1947, une boussole, une arme ou un boulier chinois était un nouveau livre de contes, car elle se lassait des siens.
Pour dire vraie, elle serait satisfaite de n'importe quoi tant qu'on lui offrait quelquechose. Même une mandarine lui suffirait, car elle pourrait ainsi récupérer la graine et la replanter pour obtenir un bel arbre gigantesque pour grimper dedans et construire une cabane dans ses branches!

Bref, pleins d'idées en tête, pleins de possibilités qui faisaient bouillir intérieurement l'hyper-active gamine, au point que n'y pouvant plus, elle se jeta hors de son lit et commença à courir sur le parquet grinçant direction la chambre de son petit frère juste à côté. Sans aucune discrétion, elle ouvrit grand la porte de la chambre au papier peint bleu quelques peu vieillis par manque de renouvellement et cria à s'époumoner:

- "Roy!! Lève toi, c'est mon anniversaire!!"

De 3 ans et demi son cadet, le garçon aux cheveux plus noirs tenant de son père tourna simplement la tête dans la direction opposé au bruit en grognant.
Toutefois, sa soeur n'allait pas en rester là, et elle bondit sur son lit pour tenter de lui arracher sa couverture.

- "Alllez euuuhhh Roy, espèce de marmotte! c'est l'anniversaire de ta soeur fait un effort!"
- "Lâche moi Mana où je le dis à Maman!!" renchérit le gamin maintenant réveillé mais irritable qui posait des yeux bleus turquoise encore ensommeillé sur sa soeur tout en tenant d'une grippe ferme la couverture qu'elle tentait de lui arracher!
La bataille fut interrompue par une voix féminine elle aussi tout droit sortie du lit.

- "Mana! Laisse ton frère tranquille, il est 6 heures du matin!"

Lisa Patalino était à l'entrée de la chambre, les bras croisés et ressemblait plus à un ours sortie d'hibernation qu'à une jeune femme dans la 30aine, réveillée par les bruits de sa progéniture. 
Pas de quoi effrayer la brunette  qui sourit de toutes ses dents (sauf une) et alla la rejoindre en 3 bonds de lapin avant d’enserrer sa robe de nuit de ses bras courts. La petite gloussa dans les jupons de sa mère et lui rappela l'information la plus importante du jour.


"Maman! C'est mon anniversaire! J'ai 11 ans maintenant!! P'têtre même que je suis assez grande pour aider Papa à la reconstruction du village voisin et plus aller à l'école!"

Comment ne pas rendre son sourire devant tant d'innocence et de joie pure? Le visage sévère de la grande blonde se rétracta pour afficher un beau croissant de lune et rendre à sa fille sa marque d'affection.


"Oui ma chérie, je sais. Joyeux anniversaire!"

Le reste de la matinée fut consacrer à la préparation de la fameuse petite fête, et il fut difficile d'en écarter Mana pour lui faire la surprise, car comme à son habitude et bien plus encore, elle ne cessait de poser des questions afin de découvrir par une inadvertance de ses parents quelques indices sur son cadeau.
Tout ses efforts s'étaient cependant soldés par des échecs, et après avoir été grondé par son père, la puce s'était calmée et s'était plongée dans son encyclopédie, tandis que de son côté, Roy faisait vroom vroom avec ses petites voitures. Lui au moins avait une mono idée de ce qu'il voulait recevoir pour son anniversaire!

"Hey Roy, viens voir la Renault 4..."

Alors qu'elle lui désignait du doigt le dessin de la voiture en question (Les véhicules étaient un des seuls sujets qui réconciliaient facilement les deux enfants), un bruit leur parvint de la fenêtre et la curieuse se leva pour aller voir de quoi il s'agissait. Et ben ça alors! C'était une chouette effraie, et en plein jour!
La demoiselle s'approcha doucement de la fenêtre, son frère étonné sur ses pas, et admira la magnifique créature les yeux grands ouverts, avant de s'exclamer un sourire énorme aux lèvres:

"Un oiseau!!! C'est mon cadeau d'anniversaire?! C'est trop cool!!"

Alertée par cette affirmation soudaine, maman qui était occupée dans la cuisine arriva et à son regard, ce n'était pas ça, le cadeau. Mais alors, qu'est ce que cet oiseau faisait là?
En plus, il avait quelquechose à la patte maintenant qu'elle regardait bien.
Alors que Lisa lui défendait d'ouvrir la fenêtre car les oiseaux c'étaient sales, sa fille fit son contraire et la déverrouilla. La chouette accepta l'invitation et alla se poser sur le dossier du canapé, en s'étirant les ailes, puis en tendant son message.
Papa rejoignit bientôt la scène, se demandant ce qu'il se passait, puis marmonnant "On utilise des pigeons voyageurs normalement pour ce genre de chose.." avant de s'approcher doucement de la créature nocturne afin de ne pas l'effrayer. Oh, qu'il ne s'inquiète, elle n'avait pas du tout l'air craintive, et fut même bien heureuse d'être débarrassée de son fardeau.
Hardin Patalino la récompensa avec ce qu'il donnait d'habitude aux pigeons voyageurs durant la guerre pour les féliciter, puis se concentra sur la lettre.
A présent, tous les Patalino s'étaient regroupés et scrutaient à des altitudes différentes le message mystérieux.

"Ca vient de..Poudlard? Jamais entendu parler..Oh, et c'est adressée à Mana.."

A peine ces mots prononcés que la principale intéressée sauta et s'empara du contenu que son père commençait à peine à sortir. elle déchira sans cérémonie la lettre et dévora son contenu.
Jamais on ne l'avait vu les yeux aussi exorbités et la bouche ouverte comme ça.
Puce était un bon surnom pour elle, car elle se mit à sautiller dans tous les sens sa lettre en main.

"UNE ECOLE DE MAGIE! MAMAN PAPA JE SUIS UNE SORCIERE! JE SUIS UNE SORCIERE QUI VA ALLER DANS UNE ECOLE DE MAGIE!
C'est vrai Maman, je suis une sorcière? C'est trop cool! je vais pouvoir voler, et j'aurais pas besoin de faire la vaisselle parce qu'elle se fera toute seule!! Et je pourrais réparer la télévision quand je voudrais! Et oh! Je pourrais enfin avoir une cabane et je pourrais faire pousser un arbre pour toi Papa dans le jardin!! Hi hi, je pourrais battre tous les méchants nazis si ils en restent avec un coup de baguette magique en les transformant en crapauds et je les donnerais à manger aux carpes...blablabla"

Ses parents eurent beau tenter de calmer ses ardeurs en prétextant le canular et son frère se moquer du fait qu'elle y croyait vraiment ("La magie c'est pour les bébés d'abord!"), rien ne détournait à présent les pensées de Mana de ce monde magique, qu'elle s'imaginait plutôt édulcorée!
Pas même sa nouvelle peluche Chapie, un lapin blanc cette fois ne réussit à attirer suffisament son attention.

Il fallut plusieurs jours de harcèlement permanent par la demoiselle avant que ses parents ne cèdent et ne commencent à s'interroger sur comment suivre les instructions de la lettre, au moins pour lui faire plaisir, ce qui évita le drame d'une invasion de hibou au domicile...

It was a clear, bright day in Craigends, like every day (during the holidays), I woke up a little dizzy, knowing nobdy was home...
At this time of the day (10 O'clock), both my parents were already working, leaving some things to eat in the kitchen, coming back at 12-13 O'clock.
A day like any other in fact !
I must be the one and only girl in this country wishing holiday didn't exist ... While everybody's enjoyng this time to go visit the country with family, I'm stucked there with my parents... SO unfair, insn't it ?

Already tired from this lonely day, I decided finally to leave my room, answer the calls of my starved stomach (poor him) !
What I didn't expect though was ...

"Heeeeey ? What are you doing here dude ?!"

Why was an OWL knocking at the ... window ? WITH THIS BRIGHT SUN OUTSIDE ? WTF ?
And why was he carrying a card ? Hm ?
For a strange reason (that could only be strange, no ?), it (he ?) this card had my name written on it (I didn't know I was famous !) so ... I opened the window, took of the card from Amy (Yes, I decided this owl should have a name, so was it !) and read it with attention...
And ... Whaaaat ?!
Amy was already flying back to... where it came from, when I finished the first sentence...
That joke was like ... mean. Very.
I mean. That couldn't be real no ? But, on the other hand....
RAH. Screw it ! I decided it WAS real, seemed so funny !

So, let's see... Following the advices, I should buy a ... magic wand (like... A flower's branch with an imortal rose at the end ? That would be sooooooo cute !), a goose feather (a pity... No more gooses in the farm.) and... A lot of weird stuff and books !
The problem was : if I had money to spend, I wouldn't dare use it to buy things like ... a cauldron ? And what was this money ? 100 Galleons ? What ...

Oh, that should be this pocket on the table ... Yes, it was !
Ok then ! Let's go... Even if it was in fact real, a good news no ? So... Let's go !